La Banque de France révise à la baisse ses prévisions économiques pour 2025

by Labouiri Yassine
établissement banque de France

La Banque de France a récemment ajusté ses prévisions de croissance pour les années à venir. Le contexte économique, marqué par des incertitudes tant nationales qu’internationales, influe directement sur les perspectives économiques du pays. Voici les principaux chiffres et tendances communiqués par l’institution.

Une croissance économique ralentie en 2025

La Banque de France a abaissé ses projections de croissance du PIB pour 2025, les portant à 0,9 %, soit une diminution de 0,3 point par rapport à ses précédentes estimations. Ce réajustement est justifié par ce que l’institution appelle une « double incertitude », liée à des facteurs conjoncturels nationaux et internationaux.

Pour 2024, la croissance attendue reste fixée à 1,1 %, un chiffre identique à celui de 2023. L’année 2026 devrait quant à elle marquer une légère reprise, avec une progression estimée à 1,3 %, un taux également projeté pour 2027.

Des finances publiques sous pression selon la Banque de France

Outre la croissance économique, la Banque de France a souligné l’importance de maîtriser les finances publiques. Le déficit public, estimé à 6,1 % du PIB en 2024, devrait être ramené entre 5 % et 5,5 % en 2025. Ces prévisions reposent sur des hypothèses budgétaires proches de celles inscrites dans le projet de loi de finances en cours d’élaboration.

Cette réduction du déficit reste toutefois soumise à l’évolution du contexte politique et économique. Les chiffres avancés ont été arrêtés avant certains événements politiques récents, comme la motion de censure du gouvernement en place.

Une inflation en baisse progressive

Côté inflation, l’institution prévoit une diminution graduelle dans les années à venir. En 2024, le taux moyen annuel devrait atteindre 2,4 %, avant de redescendre à 1,6 % en 2025, puis à 1,7 % en 2026, et enfin à 1,9 % en 2027. Cette décrue de l’inflation s’explique par le desserrement progressif de la politique monétaire. D’ailleurs, la Banque centrale européenne a amorcé une baisse des taux directeurs dès le mois de juin dernier, contribuant à cette dynamique.

En parallèle, le marché du travail pourrait connaître un ralentissement temporaire. Selon la Banque de France, cette phase transitoire devrait se concentrer sur l’année 2025, avant un potentiel retour à la normale les années suivantes.

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