Le CAC 40 Limite ses Pertes, Soutenu par Wall Street

by Labouiri Yassine
courbe bourse cac 40

En ce 20 décembre 2024, les marchés européens ont vécu une nouvelle journée difficile, marquée par les incertitudes économiques et des nouvelles sectorielles contrastées. Pourtant, le CAC 40 a su réduire ses pertes, aidé par un rebond des indices américains en fin de séance. Retour sur les événements marquants de la journée.

Un CAC 40 en repli modéré grâce à Wall Street

Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,27 %, s’établissant à 7 274,48 points. Cette performance reste moins sombre que prévu grâce au retournement positif des marchés américains dans l’après-midi. Après une période d’incertitude provoquée par les récentes annonces de la Réserve fédérale américaine, les investisseurs ont trouvé une source d’apaisement dans la publication des indices des prix à la consommation (PCE) aux États-Unis.

Toutefois, certains secteurs européens ont particulièrement souffert, notamment celui des biotechnologies. L’action du groupe danois Novo Nordisk a chuté de 20,72 %, une baisse inédite à la Bourse de Copenhague. La raison : des résultats décevants de son médicament expérimental contre l’obésité, CagriSema. Ce traitement a permis une perte de poids de 22,7 % lors d’essais cliniques, un chiffre inférieur aux attentes initiales de 25 %.

En parallèle, à Paris, Crédit Agricole a annoncé l’acquisition des parts restantes (30,5 %) de sa filiale Caceis, détenues jusqu’alors par Santander. Malgré une réaction mesurée de la Bourse avec une baisse de l’action de 0,46 %, cette opération s’inscrit dans une stratégie d’optimisation du rendement des capitaux propres. Toutefois, elle devrait entraîner une légère baisse du ratio CET1, estimée à 30 points de base.

CAC 40 : Des indicateurs économiques en demi-teinte

Les indicateurs macroéconomiques publiés au cours de la journée ont renforcé l’ambiance prudente sur les marchés. En France, le climat des affaires continue de se détériorer pour le troisième mois consécutif. L’indice synthétisé par l’Insee est descendu à 96 en décembre, en dessous de sa moyenne historique de 100. Cette dégradation s’explique principalement par des perspectives d’activité moins optimistes dans le commerce de détail et les services automobiles.

En revanche, certaines données montrent une dynamique plus positive. Le nombre de créations d’entreprises a progressé de 5,7 % en novembre, selon des chiffres corrigés des variations saisonnières. Les entreprises classiques ont enregistré une hausse significative de 10,5 %, tandis que les micro-entrepreneurs ont connu une augmentation plus modérée de 3,1 %.

Sur le front des prix, les industriels français ont vu une forte hausse des prix de production en novembre (+2,7 %), après plusieurs mois de ralentissement. Toutefois, sur un an, les prix restent en baisse pour le dix-septième mois consécutif, témoignant des pressions économiques persistantes.

Des signaux mitigés à l’international

La journée a également été marquée par des données économiques venant d’autres régions. En Allemagne, les prix de production ont augmenté de 0,5 % en novembre par rapport au mois précédent, dépassant les attentes du marché.

Au Royaume-Uni, les ventes au détail ont enregistré une hausse de 0,2 % en novembre après une baisse de 0,7 % en octobre. Bien que ce chiffre soit inférieur aux prévisions, il marque un léger redressement après une période morose.

Aux États-Unis, l’indice des prix PCE, suivi de près par la Fed pour évaluer l’inflation, a progressé de 2,4 % sur un an en novembre. Ce chiffre est légèrement inférieur aux attentes des analystes, ce qui a contribué à calmer les craintes d’un resserrement monétaire trop agressif. Par ailleurs, les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,3 % en novembre, tandis que leurs dépenses ont progressé de 0,4 %, signalant une activité économique toujours soutenue outre-Atlantique.

Related Posts

Leave a Comment